Table ronde
L’espace, ses mythes et ses récits, mais aussi les aspects scientifiques et techniques qui l’habitent, possèdent un puissant pouvoir d’évocation et n’ont cessé d’alimenter l’imaginaire artistique. Initialement territoire privilégié de la recherche, le domaine spatial est une source d’inspiration plus générale. Dans son rapport à la création (cinéma de science-fiction, littérature et aujourd’hui art contemporain et arts numériques) le sujet ne cesse d’ouvrir de nouvelles voies, tant techniques que philosophiques ou artistiques. La collaboration entre art et science, ou art et design, à l’œuvre dans les laboratoires, s’impose ici comme une boîte à outils conceptuels, un « espace » de ressources et d’expérimentations pour les artistes et les créateurs. Mais cela pose également de passionnantes questions au regard de ce qu’on appellera « l’espace infini de l’horizon spatial en art ».
Modérateur
journaliste spécialisé, critique et conférencier - Lyon
Maxence s’intéresse depuis la fin des années 90 à l’impact des nouvelles technologies sur nos sociétés, particulièrement dans le domaine des arts plastiques (arts numériques), de la production sonore (musiques électroniques, avant-garde) et de la communication. Médiateur, formateur et conférencier, il s’est également exprimé sur les sujets du corps et de la technologie, l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle, l’histoire des musiques électroniques et les nouveaux comportements connectés.
critique d’art, directrice Leonardo/Olats - Paris
Pluridisciplinaire et spécialiste dans l’art et les technosciences, Annick Bureaud a de nombreuses flèches à son arc. Critique d’art, notamment dans la revue art press et anciennement enseignante indépendante à Chicago, en France et à l’Université du Québec à Montréal/UQAM. Elle dirige l’Observatoire Leonardo des Arts et des Techno-Sciences qui s’intéresse aux productions de l’art technologique, mais aussi aux rencontres entre scientifiques, ingénieurs, artistes et acteurs culturels.
artiste plasticien, co-fondateur collectif Indunn - Paris
Mêlant arts visuels, arts plastiques, arts vivants et arts numériques, le travail de Barthélémy Antoine-Loeff interroge notre présence et notre vie sur Terre et explore la fragilité du temps et du vivant face aux forces de la nature. Ses oeuvres immersives et interactives expérimentent des univers oniriques, au croisement de la science, des technologies, du rêve et de l’émerveillement.
artistes - Amsterdam
Originaires de Russie et de Biélorussie, Evelina et Dmitry se sont alliés dans les années 2000 pour créer des environnements d’immersion sensorielle qui fusionnent la physique, la chimie et l’informatique avec d’étonnantes pratiques philosophiques. Le couple tente de figurer le fonctionnement des planètes situées à des années-lumière de la nôtre en fabriquant des diaporamas mouvants et des tableaux en 3D, magnifiant ainsi des phénomènes physiques rarement observés. Présentées aux quatre coins du monde, leurs œuvres ont reçu plusieurs récompenses notoires, notamment de la part de l’incontournable festival Ars Electronica (catégorie Hybrid Art).
chercheure au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon (CRAL/CNRS)
Isabelle Vauglin est Chercheure au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon. Après avoir fini sa thèse (« Comparaison de 3 caméras infrarouges utilisées pour l’imagerie de noyaux de galaxies dans le domaine 1 – 5 μm » ), elle fait de nombreuses recherches notamment sur l’astronomie infrarouge, l’étude du milieu et des populations interstellaires, et la cartographie du ciel, principalement derrière la Voie Lactée. Elle est par ailleurs membre du réseau européen ARENA (Antarctic Research : a European Network for Astronomy). Outre ses recherches, elle mène de nombreuses actions de médiation et de diffusion auprès de différents publics scolaires, et en particulier à destination des lycéennes autour de l’évènement « Sciences, un métier de femmes ! », afin de lutter contre les stéréotypes et les idées reçues qui affectent les femmes dans le monde de la science.
Isabelle Vauglin a également reçue la distinction Chevalier de la Légion d’Honneur et Membre de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Lyon.
directeur Planétarium - Vaulx-en-Velin
Simon Meyer dirige le Planétarium depuis neuf ans. Cet équipement de Vaulx-en-Velin est une interface entre le milieu de la recherche et le grand public. C’est un vecteur essentiel pour la diffusion des connaissances scientifiques dans les domaines de l’astronomie, de l’astrophysique et du spatial. Les liens entre ces domaines et le monde de l’art et de la création sont portés au coeur du projet du Planétarium, qui se veut autant un lieu d’accueil de résidences artistiques, qu’un incubateur de projets art / science entre artistes et scientifiques et bien sûr un lieu de monstration et de projection (rendus de workshop, courts métrages immersifs, etc.)